Un bidonville est un habitat de bric et de broc, généralement insalubre et dont les habitants n’ont pas de droit d’occupation.
Ce terme est apparu au début du XXème siècle en Tunisie : il s’agissait alors du toponyme « la ville où les maisons sont faites de bidons » d’un quartier insalubre de Tunis où vivaient des travailleurs pauvres.
En anglais cet habitat est qualifié de « slum », terme qui fait référence à la délinquance, alors qu’en allemand « Elendsviertel » fait référence à la pauvreté et la précarité de ces quartiers.
Pour le Programme des Nations Unies pour l’Établissement Humain, le bidonville est la partie défavorisée d’une ville caractérisée par des logements très insalubres, une grande pauvreté et sans aucun droit ou sécurité foncière. Dans les pays en développement, 40 % des citadins vivent en bidonville.
En France, la Délégation Interministérielle à l’Habitat et au Logement (DIHAL) tient un état des lieux du nombre de bidonvilles. Environ 17 500 personnes – dont au moins 3 600 enfants mineurs – vivent en bidonville (données avril 2016) Ces données ne comprennent pas la « jungle » de Calais, ni le site de Grande-Synthe qui sont très fluctuants. Les chiffres restent stables depuis plusieurs années, malgré les expulsions de terrains.
Dans l’Hérault, les éléments recueillis auprès des acteurs de terrain par l’observatoire départemental des bidonvillesd’ AREA a permis d’évaluer à environ 700 personnes la population vivant en situation de grande précarité dans desbidonvilles. Cela signifie que 0.07 % des habitants du département sont concernés par cet habitat insalubre.
Par ailleurs, le département de l’Hérault comprend moins de 4 % des personnes concernés par l’habitat en bidonvilles en France. A titre de comparaison, le département de Seine-Saint-Denis regroupe 12 % des personnes , le Pas-de-Calais 11% et celui de Loire Atlantique 9 % .
L’agglomération de Béziers comprend environ 4 sites (le nombre de sites, et les sites, sont instables du fait des évacuations) où vivent environ 120 personnes.
A Sète, il existe un bidonville où vivent environ 30 personnes.
A Montpellier, le nombre de personnes concernées est évalué à 550 (soit 190 ménages, 300 adultes et 250 mineurs). Sur la carte ci-dessous, les sites sont indiqués indépendamment de leur importance.